
Après la présentation de la chose, passons au vif du sujet : les inspirations à peine visibles de Sakamoto... Il n'en parle pas en interviews, où alors je ne l'ai pas trouvée si elle existe mais l'influence ou les clins d'œils à Riyoko Ikeda sautent aux yeux du connaisseur des deux œuvres.
Les articles sur "Innocent" évoquent parfois "La Rose de Versailles", la période historique est la même mais ils ne font que citer l'œuvre sans mettre en exsergue ce qui saute aux yeux des amateurs Ikediens. Je ne vais pas parler de la période historique et des costumes, c'est une évidence que deux histoires se déroulant dans le Paris de Louis XV et de la Révolution vont avoir des similitudes dans les lieux, les vêtements et les personnages évoqués.
Les concordances sont multiples... et la plus grande est Marie-Josèphe Sanson. Marie Josèphe est une jeune femme blonde, qui veut exercer une fonction d'homme, qui n'aime pas les robes et qui manie l'épée. Sakamoto la représente souvent en rouge dans ses illustrations couleurs. Le rouge du sang bien sûr, de la veste du bourreau évidement... mais un blonde habillée en homme vêtue de rouge... évoque à coup sûr Oscar de Jarjayes. Marie-Josèphe par contre n'est pas une personne humaniste et sensible. Elle aime faire souffrir, c'est une sadique, une psychopathe sur les bords. Il reste qu'elle va cotoyer Marie-Antoinette et Versailles, que Sakamoto la dessine parfois entourée de roses... Je la vois comme Oscar qui serait tombée du côté obscur de la force...
Autres similitudes : Marie-Josèphe se voit atribuer un serviteur, un jeune homme brun au nom d'André. Visiblement il la suit partout.

On évoque aussi un luthier qui a réparé le violon de Charles-Henri ( oui comme Oscar et Klaus/Alexeï il joue du violon... ). Ce luthier s'appelle Julius Schmidt... "Orpheus no Mado" est dans l'air dans cette évocation de Julius Von Alensmeir et de Klaus von Maschschmidt...

Si on veut trouver des similitudes de caractère, c'est Charles-Henri et sa révolte contre sa condition familiale qui évoque Oscar, on lui impose son destin. Le père Sanson est aussi rigide et autoritaire que le Général de Jarjayes, en beaucoup plus sadique quand même. La mère est effacée et soumise. Elle ne semble pas proche de ses enfants et c'est la Grand-Mère dure et sadique qui semble éduquer et inculquer les valeurs familiales aux nombreux enfants.
