
Jeanne de la Motte
Le Personnage Historique
Jeanne de Valois-Saint-Rémy née le 22 juillet 1756 à Fontette et morte le 23 août 1791 à Londres est la descendante directe d'un fils du roi Henri II, issue de sa maîtresse, et également connue sous le nom de comtesse de La Motte par son mariage avec Nicolas de La Motte et sous celui de comtesse de La Motte-Valois par usurpation de titulature nobiliaire. Elle se rend célèbre pour son rôle dans l'escroquerie dite de l'affaire du collier de la Reine.
Son père Jacques (1717-1762), soldat qui vivait d'expédients et de braconne, était un descendant d'Henri de Saint-Rémi (1558?-1621), bâtard royal d'Henri II, et de Nicole de Savigny (1535-1590), dame de Fontette. Sa mère, Marie Jossel (déc. 1783), se prostituait à l'occasion. Jeanne avait un frère, Jacques (1751-1785) et une sœur Marie-Anne (1757-1786). Selon les mémoires du comte Beugnot, les trois enfants auraient été tirés de leur situation par son père et l'abbé de Langres.
Selon la source dont Alexandre Dumas s'inspire pour Le Collier de la reine, c'est à Boulogne — où la famille avait déménagé — que Jeanne et sa sœur auraient été remarquées par un abbé qui intéressa à leur sort l'une de ses paroissiennes, la marquise de Boulainvilliers.
En tout état de cause, la généalogie de la famille fut vérifiée et les enfants bénéficièrent grâce à Madame de Boulainvilliers de dispositions mises en place pour porter assistance aux rejetons des familles nobles mais pauvres.
En 1780, Jeanne épousa Nicolas de La Motte (1755-1831), neveu de Monsieur de Surmont, membre d'une famille de la petite noblesse[1] champenoise peu fortunée, et de surcroît officier de gendarmerie. Les deux époux prirent les titres de courtoisie de comte et comtesse de La Motte-Valois.
Son mari s'avérant très vite incapable de subvenir aux besoins du couple, la comtesse eut l'idée de s'appuyer sur son ascendance pour obtenir des avantages financiers. Fréquentant le château de Versailles où chacun, pourvu qu'il fût habillé décemment, pouvait pénétrer, elle essaya à maintes reprises de se faire présenter à la reine Marie-Antoinette. Celle-ci, prévenue de sa réputation douteuse, n'aurait jamais accepté.
Le mariage entre Jeanne et son mari fut un échec mais ils continuèrent à vivre ensemble. Jeanne prit un amant, Louis Marc Antoine Rétaux de Villette, un gigolo. Vers 1783, la protectrice de Jeanne, Madame de Boulainvilliers, la fit entrer en contact avec l'évêque de Strasbourg, le cardinal de Rohan, dont elle devint la maîtresse[2]. Elle avait fait courir le bruit qu'elle avait les faveurs de la reine et réussit à redonner espoir au cardinal qui faisait depuis longtemps en vain le siège de Marie-Antoinette pour obtenir un ministère. Or la reine le tenait en piètre estime et l'évitait.
À la même période, le bijoutier Charles Boehmer essayait de vendre au roi un magnifique collier de diamants qui avait été à l'origine fabriqué pour Madame du Barry, dans lequel il avait investi beaucoup d'argent, risquant la faillite s'il ne trouvait pas preneur. Après plusieurs démarches infructueuses, il en était arrivé à la conclusion que seul le roi de France serait en mesure de verser la somme qu'il demandait. Mais Louis XVI, conscient de l'aspect déraisonnable de cet achat à une période où les caisses de l'État étaient vides, avait refusé.
La comtesse, avec l'aide de son mari et de son amant, saisit cette occasion pour obtenir de l'argent. Rétaux de Villette, maître-faussaire, écrivit des lettres signées de la reine, prétendant qu'elle désirait le collier, mais savait que le roi jugeait l'achat déraisonnable. Elle demandait donc au cardinal d'avancer la somme nécessaire contre la satisfaction de ses demandes. Jeanne de La Motte était désignée comme intermédiaire. Le bijoutier aussi fut contacté et il lui fut demandé de remettre le collier à Jeanne pour la reine. Un rendez-vous nocturne fut arrangé où le cardinal fut présenté à un sosie de Marie-Antoinette — une prostituée nommée Nicole Leguay ou le Guay d'Oliva — et apprit qu'il était de nouveau en faveur.
Le collier entre ses mains, le comte de La Motte se dépêcha de vendre les diamants à Paris et à Londres. L'affaire ne fut révélée qu'au moment de l'arrestation du cardinal. La comtesse de La Motte, Rétaux de Villette, Nicole Leguay et Joseph Balsamo dit Cagliostro (un mage auto-proclamé qui avait aidé la comtesse en persuadant le cardinal d'acheter le collier) furent tous arrêtés. Le comte de La Motte s'enfuit à Londres.
Le roi et la reine souhaitèrent un procès public. Loin de laver l'honneur de la reine, le procès entacha sa réputation et le public la vit dans le rôle de la coupable. Le cardinal fut jugé non coupable et acquitté, tout comme Nicole Leguay. Le roi Louis XVI l'envoya très vite en exil. Rétaux de Villette fut déclaré coupable de faux et exilé, ainsi que le comte Cagliostro. La comtesse fut déclarée coupable et condamnée à être fustigée, marquée au fer rouge d'un V qui veut dire Voleuse, cependant, lors de la flétrissure, la comtesse fut tellement échevelée que son bourreau lui appliqua le fer sur la poitrine au lieu de l'épaule, provoquant ainsi la compassion du public. Elle fut condamnée à être enfermée à perpétuité à la maison de correction de La Salpêtrière.
Elle s'enfuit en juin 1787 et partit à Londres, où elle publia ses mémoires, racontant ses fausses relations intimes avec la reine. L'affaire du collier de la reine fut un des nombreux scandales qui affaiblit sérieusement la monarchie française.
La comtesse décéda à Londres en 1791 (certains historiens prétendent qu'elle survécut jusqu'en 1844[3]) après s'être défenestrée de la chambre de son hôtel. Certaines personnes croient qu'elle fut assassinée par des royalistes mais elle tentait probablement d'échapper à des créanciers.
Dans le Manga
Depuis toujours elle sait de par sa mère que son père était le dernier descendant des Valois, Jeanne a toujours rêvé de quitter la misère dans laquelle elle vit. Tout d'abord, elle espérait pouvoir tirer de l'argent à une noble dame qui passait en carrosse. Mais lorsque la marquise de Boulainvilliers qui connaissait très bien les Valois la recueille, Jeanne abandonne sa mère et sa sœur Rosalie pour vivre parmi les nobles et apprendre à devenir une dame. En 3 ans, elle apprend tout ce qu'une jeune femme de noble naissance doit savoir. Reconnaissant sa sœur qui vient un soir lui demander un peu d'argent, elle prend peur et n'hésite pas à blesser la pauvre Rosalie afin de l'empêcher de s'approcher à nouveau d'elle. Elle craint en effet que quelqu'un n'apprenne son passé. Ambitieuse, elle veut être admise à Versailles mais la bonne Marquise de Boulainvilliers n'a pas un rang assez élevé pour avoir accès au palais. Elle se résout à se débarrasser de la brave femme. À la demande de Jeanne, Nicolas de la Motte,un jeune homme fort épris d'elle, assassine la marquise de Boulainvilliers en mettant le feu. Avec l'aide d'un escroc, elle façonne un faux testament qui lui lègue les biens de la marquise. À l'enterrement elle rencontre le cardinal de Rohan, un vieil ami de la marquise. Ce malheureux homme facilement manipulable deviendra un pantin entre les mains de cette jeune femme diabolique. Elle parvient à lui faire croire qu'elle est noble et le brave cardinal lui permet de devenir la comtesse Jeanne de Valois de la Motte. Marié avec elle, Nicolas devient capitaine de la garde royale et se retrouve sous le commandement d'Oscar. Désirant toujours plus de pouvoir et d'argent, elle fait croire au cardinal qu'elle est une amie de la reine Marie-Antoinette. Éperdument amoureux de la jeune reine, le cardinal confie des sommes colossales à Jeanne qui va s'enrichir sans que ce dernier ne se méfie. Afin d'empocher une fortune, elle détourne un magnifique collier de diamants en faisant croire que la reine l'a acheté et va le payer, mais « l'affaire du collier » est découverte et Jeanne est emprisonnée. Évadée de sa prison, elle est retrouvée grâce à une lettre qu'elle a écrite à Rosalie, et meurt dans l'incendie de sa maison alors qu'Oscar s'apprêtait à l'arrêter.
Dans la Série
Le personnage est un peu plus dévelloppé que dans le manga.
Dans le film de Jacques Demy
L'affaire du collier est présente mais c'est assez succint et ridicule comme le reste.
Dans le film de Ai Yoshimura
Elle n'existe pas.

Nicolas de la Motte
Le Personnage Historique
Marc-Antoine Nicolas de La Motte (Bar-sur-Aube, 29 juillet 1755 - Paris, 6 novembre 1831) est un aventurier et escroc français du XVIIIe siècle connu pour son implication dans l'affaire du collier de la reine.
Membre d'une famille de la petite noblesse champenoise peu fortunée, il est officier de gendarmerie lorsqu'il épouse Jeanne de Valois-Saint-Rémy, le 6 juin 1780. Les deux époux prennent les titres de courtoisie de comte et comtesse de La Motte-Valois. Il obtient la charge de garde du corps du comte d'Artois, frère du roi Louis XVI, grâce au cardinal de Rohan, l'amant de sa femme. Il prend part à l'affaire du collier de la Reine : une fois les diamants dessertis, il part vendre les plus beaux d'entre eux à deux bijoutiers anglais de Londres.
Il est jugé par contumace par le parlement de Paris et condamné aux galères à perpétuité. Son complice, Marc Rétaux de Villette, témoignera contre lui et sa femme à son procès. Nicolas de La Motte bénéficiant du droit d'asile dans la capitale anglaise ne regagne Paris qu'après la Révolution Française et vit de sommes d'argent extorquées à la famille de Rohan sous la menace de publier ses mémoires, compromettantes pour la réputation du cardinal.
Dans le Manga comme dans la Série
C'est un personnage secondaire assez peu travaillé, personnage naïf, peu intelligent il est constament dans l'ombre de Jeanne qu'il rencontre lorsqu'elle vit chez la Marquise, il étrangle la bonne Dame durant l'incendie. Il prend néanmoins un peu d'humanité à la fin de la série lorsqu'il meurs dans les bras de Jeanne.
Dans le film de Jacques Demy
Assez peu intéressant et transparent.
Dans le film de Ai Yoshimura
Il n'existe pas.

Madame la Marquise de Boulainvilliers
Le Personnage Historique
Difficile de trouver des informations sur la Marquise qui dans la réalité finança l'éducation de la fratrie de Jeanne de Valois St Remy. Suzanne Marie Henriette de Boulainvilliers, la dame du Portrait que j'ai sélectionné, est née en 1696 et morte en 1776 ce qui peut correspondre.Cette page sur Généanet semble bien indiquer que c'est bien elle la bienfaitrice des enfants

En 1719, Suzanne-Marie-Henriette de Boulainvilliers épousa à l’âge de 23 ans Gabriel Bernard, comte de Rieux, fils du célèbre banquier Samuel Bernard, et futur président de la chambre des enquêtes au Parlement de Paris. Présenté au Salon de 1742, le portrait du musée Cognacq-Jay figure donc Mme de Rieux vers quarante-cinq ans, en costume de bal. La présidente porte un manteau recouvrant sa robe et s’apprête à masquer son visage grâce au loup qu’elle tient à la main. Ici, La Tour excelle à reproduire le moiré du tissu du manteau et le plissé des rubans bleus. La taille inhabituelle de ce portrait témoigne aussi de l’habileté du pastelliste à dépasser le type conventionnel du portrait en buste sur fond uni : la présidente est représentée assise dans un décor évoquant le cadre élégant d’un hôtel particulier.
La Tour exécuta également le portrait du président de Rieux exposé au Salon de 1741, et conservé au musée J. Paul Getty à Los Angeles. Ces deux portraits, qui ne forment pas pendants, sont restés dans la famille des modèles jusqu’en 1920, ce qui leur a permis de conserver leur cadre d’origine en bois doré.
Suzanne de Boulainvilliers (ou Boulainviller) est née en 1696, fille de l'historien désargenté Henri de Boulainvilliers, veuf avec quatre enfants. Elle a épousé en 1719 (soit à 24 ans) Gabriel Bernard (né en 1687), comte de Rieux, seigneur de Passy, deuxième fils du célèbre financier Samuel Bernard. Conseiller au parlement de Paris à 25 ans, puis en 1727 (jusqu'à sa mort) président de la chambre des enquêtes au même parlement. Le couple eut quatre enfants. Leur fils aîné devint prévôt de Paris et mourut en prison en 1793. La fille aînée se maria, avec le marquis de Mirepoix, lors d'une fête restée célèbre, à 11 ans !, jolie comme un ange dit-on, en 1733, et mourut en premières couches 3 ans plus tard...
Le couple, très cultivé et mondain, donnait au château seigneurial de Passy, ou en son hôtel de la rue Notre-Dame-des-Victoires, des concerts et des réceptions brillantes.
Elle fut la bienfaitrice des 3 enfants de VALOIS-de-SAINT-REMY, dont Jeanne (Affaire du collier de la Reine).
Dans le Manga comme dans la Série
C'est une dame de la noblesse qui a pris jeanne sous sont aile et a décidé de faire son éducation. Bonne et généreuse avec jeanne elle sera néanmoins assasinée par l'ambitieuse et son fiançé Nicolas.
Dans le film de Jacques Demy
Elle existe mais n'est pas du tout exploitée.
Dans le film de Ai Yoshimura
Elle n'existe pas.