Secrets d'alcôves vol3

Elle descendit doucement ses lèvres sur le corps alangui, abandonnant cette cuisse pourvoyeuse de douces sensations au creux de son ventre.
Rosalie enfonçait ses doigts dans les boucles folles de cette chevelure dorée. Elle sentait les lèvres descendre plus bas, jusqu'à atteindre la forêt humide de son bas ventre.
Elle écarta les cuisses et releva le bassin pour lui faciliter les choses. Oscar respirait ce parfum particulier qui l’attirait tant. C’était doux. Elle gardait les yeux clos, cherchant du bout des doigts cet endroit qu’elle avait souvent fouillé chez elle ces derniers jours.
Lentement, ils arrivèrent à la fente chaude et humide et y entrèrent. Rosalie gémit. Oscar imprima un doux mouvement à ces doigts, arrachant des soupirs de volupté aux lèvres de la jeune femme.
Puis l’envie lui vint de goûter au nectar qui enveloppait ses doigts, comme lorsqu’elle volait de la confiture à grand-mère. Elle posa enfin ses lèvres sur l’ouverture avide de plaisirs et y fit jouer sa langue curieuse.
Plus ses mouvement et caresses se faisaient insistantes et fortes, plus elle sentait la pression des doigts de Rosalie sur son cuir chevelu. Les soupirs s’étaient amplifiés et Rosalie se mordait parfois les lèvres pour ne pas crier tant c’était bon.

Leurs corps se mélangèrent de maintes façons jusqu’au cœur de la nuit.
Elles ne descendirent point manger, et finirent par s’endormir épuisées par les jouissances multiples qu’elles s’étaient données.

 

Chapitre 19 : Le matin des délices…


Rosalie s’éveilla la première, le gazouillis des oiseaux et les rais de lumière qui filtraient au travers des volets avaient eu raison de son sommeil finissant.
Oscar dormait auprès d’elle, elle semblait si calme et pure en cet instant, qui la voyant ainsi aurait pu devine quel monstre de sensualité se cachait derrière ce visage angélique.
Rosalie se leva et alla ouvrir les volets. La lumière crue et pâle du matin envahis la pièce, couvrant chaque objet d’une lumière blanche et pure.
Le bruit du bois grinçant avait éveillé Oscar. Les yeux mi-clos elle fut terrassée par la vision de Rosalie dans la lumière. Sa peau si blanche rayonnait dans la lumière. Elle semblait faite de lumière et couronnée d’or pur. Une telle beauté était inimaginable. Les souvenirs de la nuit lui revinrent et le désir s’éveilla à son tour.
Oscar se leva et doucement avança vers la belle penchée à la fenêtre. Elle l’encercla de ses bras et l’embrassa doucement dans le cou.
Peu importait qu’on puisse les voir ainsi enlacées à cette fenêtre, seul comptait le contact entre leurs peaux laiteuses dans la lumière blanche.

Les mains d’Oscar courraient sur sa peau, un vrai délice pour Rosalie qui se laissait aller contre le corps de son bel officier. Les lèvres brûlantes de la belle militaire goûtaient chaque centimètre de son cou, comme si elle avait été une sucrerie délicieuse.
Les deux jeunes femmes se fondaient dans la lumière, cédant au désir irrépressible qui enflammait leur corps.
Rosalie se retourna, embrassant à pleine bouche son amante empressée. Les mains d’Oscar avaient enveloppées ses fesses, la plaquant contre son corps. Rosalie se laissa tomber sur le sol entraînant Oscar avec elle sur le tapis moelleux.

Enlacées dans la lumière les peaux étaient presque soudées l’une à l’autre, les lèvres et les langues se mélangeaient comme les cheveux des deux jeunes femmes.
Oscar dominait Rosalie, soumise consentante de l’appétit dévorant de la belle Colonel. Oscar posait ses lèvres brûlantes sur chaque centimètre de peau de Rosalie, léchant et mordillant chaque saillie de cette peau sucrée.
Rosalie, à plat ventre sur le sol, laissait son dos et ses fesses assouvir l’insatiable belle. Oscar dévorait les rondeurs de se postérieur, le croquait comme une pomme, glissant ses doigts dans la fente secrète pour atterrir au creux du fruit humide et chaud.
Et la pomme ronde et pleine se mit à bouger sous l’audace des doigts devenus experts. Puis Oscar souleva les hanches de la belle prisonnière se ses caresses, et glissa ses lèvres jusqu’à l’entrée du fruit défendu, goûtant son jus suave du bout de sa langue.
Rosalie gémissait, c’était vraiment trop de plaisir, un bonheur sans égal, une jouissance infinie. Elle se releva, et gardant la source de plaisir collée aux lèvres de la belle assoiffée, se retourna pour aller boire à son tour à cette source dorée qui s’offrait à elle.

Les deux corps enchevêtrés ondulaient en rythme, chaque sensation ressentie chez l’une donnait lieu à une réaction de langue chez l’autre, provoquant d’innombrables frissons sur les peaux baignées par la lumière crue et déjà chaude du matin.
Puis elles roulèrent chacune au sol, épuisées et terrassées par la jouissance ultime de leurs baisers interdits.

Soudain, rompant le silence, leurs ventres grognèrent, affamés de nourritures moins torrides. L’éclat de rire des deux jeunes femmes vint couvrir ce bruit sourd et incongru.
Alors elle se relevèrent, se regardant en silence, un sourire complice aux lèvres.
Sans un mot elles firent un brin de toilette, l’une lavant l’autre et s’habillèrent pour descendre déjeuner.

Le repas, pris à la cuisine fut très gai et ponctué d’éclats de rires. Rosalie n’avais jamais vu Oscar aussi heureuse et épanouie.

Leur joie fut interrompue par Bertille, la cuisinière, qui apporta à Oscar la lettre d’André*…

(*qui lui aussi aime les pommes....)

 

Chapitre 20 : La lettre d’André


Très étonnée de recevoir ce pli, Oscar l’ouvrit vivement.

« Ma chère Oscar,

Lorsque tu lira cette lettre, je serai déjà loin. Mon départ doit te surprendre, mais avant de t’en donner les raisons, je te demande de ne pas chercher à me retrouver, j’ignore si je reviendrai un jour, peut être jamais.
Depuis quelques temps déjà je pense à partir, j’ai mûrement réfléchi, ce n’est pas un coup de tête.
Même si je suis loin de toi au moment où tu lis ces mots, il m’est tout de même très difficile de te livrer mon secret.
J’ai décidé de tout te dire, sans rien cacher, quitte à te faire rougir.

Je t’aime Oscar, je t’aime depuis le premier jour où tu m’es apparue comme dans un éblouissement sans fin. De toi je me souviens de tout, j’ai tout aimé. A chaque souffle de mon être, à chaque battement de mon cœur, mes pensées, mon âme sont irrésistiblement tournés vers toi. Tu fais partie de moi tout entière.

Tu es mon soleil et ma peine, je t’aime à en perdre la raison.
Toutes ces années passées à tes côtés ont été jalonnées de souffrances et de résignation.
Je ne peux pas t’aimer, je n’en ai pas le droit.
De part ma naissance, je ne peux prétendre à rien.

Le choix de ton père fut une épreuve terrible pour moi aussi, mais, avec le recul, je me rends compte que cette décision, contre nature, m’aura au moins permis de rester près de toi tout ce temps et de t’aimer en silence.
Si le destin avait voulu que tu vives une vie de femme tu aurais été mariée jeune et je ne t’aurais plus jamais revue. J’en serai sans doute mort de désespoir…
Ce que je te dis là peu te paraître égoïste, je le sais bien, je te connais par cœur. Cependant l’amour qui envahit toute mon, âme depuis si longtemps à fini par me ronger et me rendre presque fou.

Combien de fois ai-je noyé mon chagrin dans l’alcool, combien de fois ai-je eut des pensées impures envers toi. Pardonnes moi Oscar, mais si tu savais ce que j’ai enduré, si tu savais Oscar, toutes ces années passées près de toi sans aucun espoir, sans avoir jamais la moindre lueur dans la nuit qui aurait pu me rapprocher de toi.
Toutes ces nuits à boire pour t’oublier, oublier tes yeux, ta chevelure, tes lèvres que je rêve de prendre…

Cet incessant combat avec moi-même est devenu intolérable Oscar.
J’ai donc décidé de partir loin de toi, pour apaiser mon âme et ne pas basculer dans la folie.

Adieu mon Ange, je t’ai aimée toi seule, parce que je ne pouvais pas m'en empêcher malgré le mal que t’aimer me faisait."

Oscar posa la feuille sur la table, les yeux noyé de larmes...

 

Chapitre 21 : À la recherche d’André

Ne voulant pas y croire, Oscar se précipita dans la chambre d’André. Elle était vide, parfaitement rangée, froide et silencieuse. Les placards et les tiroirs étaient vides, plus une trace du jeune homme. C’était vrai ! André était parti !
Devant le fait accompli Oscar tomba à genoux, le souffle court, en pleurant. Plus rien ne comptait, n’existait. Un gouffre s’était ouvert à ses pieds. André, son frère, son ami, son double… André était loin d’elle, André l’aimait !
Devant ses yeux défilaient les images de leur amitié, de chaque instant partagé. Les mots d’André résonnaient dans la tête d’Oscar et les souvenirs prenaient une autre tournure. Elle revoyait chaque geste, se remémorait chaque mot, et soudain tout était plus clair… Elle avait vu son amour, elle avait toujours su, peut être, mais elle n’avait pas compris.
André, l’ami de toujours, ombre immuable dans ses pas… André, silhouette discrète et rassurante… Elle avait fini par croire que tout serait toujours ainsi. Elle avait fini par ne plus le voir, l’oublier… Lui sans qui tout à coup la vie perdait tout son sens. La réalité de son absence prenait Oscar à la gorge et l’étouffait. Elle se sentait si fragile à présent, comme si elle avait perdu une part d’elle-même.

Oscar resta là longtemps, sans dire un mot, les poings serrés, les sanglots soulevaient sa poitrine et la douleur la brûlait.

Dans le couloir, Rosalie était là aussi. Elle observait en silence, cachée dans la pénombre. Elle avait lu la lettre dans la cuisine, et bien qu’elle ai toujours su, elle avait lu toute l’ampleur de la détresse de son ami. Elle savait à présent qu’Oscar aimait André, elle voyait les sentiments que la Colonel même ne voyait pas encore. Elle souffrait et pourtant se sentait sereine. Oscar ne pouvait pas être à elle pour toujours…
Elle avait réalisé son rêve. À elle de réaliser ceux des autres…
Elle avait eu cette chance de pouvoir aimer Oscar, de pouvoir la toucher et l’étreindre. André avait assez souffert, il avait lui aussi droit au bonheur.

Le temps se figea, les deux jeunes femmes restèrent longtemps ainsi. Les sanglots s’estompèrent et Rosalie s’approcha d’Oscar. Elle s’agenouilla devant elle et lui pris la main.
« - Tu l’aime n’est ce pas ? dit elle d’une voix douce.
Oscar semblait absente, puis lentement regarda Rosalie d’un air incrédule.
-Je sais que tu l’aime, et je vois ta souffrance. Je sais où il est.
La stupeur fit place à l’espoir dans les yeux d’azur, Oscar se réveilla à ses mots.
-Où est il, dis moi où il est Rosalie ! Je veux retrouver André ! Je… je…
Silence, hésitations…
-…je l’aime… »
À ses mots qu’elle n’avait jamais dit, Oscar s’effondra.
Les deux jeunes femmes restèrent là longtemps, Rosalie cajolant son fragile militaire. Puis Oscar reprit ses esprits elle se leva et demanda simplement à Rosalie où se trouvait André.

« André est dans un monastère, il veut entrer dans les ordres.
- Allons le chercher alors ! Dit Oscar en sortant de la pièce.
- Non, les moines refuseront de vous faire entrer. Vous ne pourrez lui parler. Il est à l’isolement pour se recueillir face à Dieu et éprouver sa foi. On n’entre pas en religion comme cela, il y a une période de test. J’ai une autre idée…»

La naïve Rosalie n’était plus. Au contact de la Marquise elle avait tout appris des manipulations et autres stratagèmes pour amadouer son monde. Elle savait comment faire sortir de son refuge monastique…

 

Chapitre 22 : Piège à Moine

Les deux jeunes femmes passèrent l’après-midi à préparer leur « piège » à moine.
Aucune allusion ne fut faite au sujet de leurs étreintes passionnées. Rosalie restait froide et stoïque, toute aux préparatifs de leur stratagème.

Oscar, quant à elle, ressentait toujours cette attirance pour la jeune femme, bien que les effets de la potion de la Marquise se soient éteints depuis longtemps. Elle se sentait un peu perdue entre son désir pour Rosalie et son amour enfin dévoilé pour André.
Les choses allaient un peu vite pour elle, elle se laissait porter par les évènements sans trop réfléchir et ça lui convenait très bien.

Son corps de femme s’était réveillé, et elle adorait ça ! Rosalie s’agitait pour tout organiser et Oscar rêvassait en pensant à son bel André. Elle voulait l’étreindre, le toucher, le goûter. Elle connaissait la saveur d’une femme, mais quel goût pouvait bien avoir un homme ? De long soupirs languides ponctuaient ses rêveries…

Le plan était simple : Rosalie, accompagnée de leur majordome se rendrait au milieu de la nuit au monastère. Ce brave Antoine serait revêtu d’un habit de prêtre. Rosalie avait été au village, s’était introduite au presbytère durant la messe du soir et avait « emprunté » une soutane pour la nuit !
Antoine n’était pas très porté sur la religion, ce n’était pas la franche amitié entre le Curé et lui. Le Prêtre ne l’aimait pas et lui reprochait tout le temps son absence aux offices, et du coup cette farce l’amusait plutôt.

Les deux complices partirent donc au milieu de la nuit. Antoine frappa la porte du monastère. Le veilleur de nuit leur ouvrit, voyant un homme d’église il les laissa entrer et les écouta. La jeune femme venait pour chercher André, car Oscar avait fait une mauvaise chute de cheval et était au plus mal, le médecin ne le voyait pas passer la nuit. Le colonel souhaitait voir son frère de lait avant de partir.
Devant l’urgence de la situation, les larmes de Rosalie et la conviction du « Père Antoine », le moine alla réveiller le frère supérieur.
Après un bref conciliabule, André fut réveillé et conduit jusqu'à eux. Il avait la permission de venir avec eux, sous condition de rentrer avant midi au monastère.
André apparut, vêtu de bure, les cheveux courts mais sans tonsure, il n’était pas encore en noviciat. Devant cet accoutrement particulier, Riosalie eut de la peine à ne pas éclater de rire… Et d’imaginer ce qu’il portait ou pas en dessous…

À l’annonce de l’accident d’Oscar, André avait blêmi, son visage s’était décomposé et une douleur tranchante avait poignardé son cœur. Oscar, son Oscar était mourante, et il était loin d’elle. Il regardait Rosalie dont le visage baigné de larmes reflétait toute l’horreur de la situation.*
Le jeune homme sentait ses jambes se dérober, la peur et le désespoir l’envahissaient malgré lui. Il lui fallut déployer toute sa force pour monter dans le carrosse et ne pas défaillir.
C’est donc vêtu de bure et sans bagages qu’André pris la route du château. Rosalie s’en voulait d’avoir menti et de le faire souffrir, mais c’était la seule solution , la seule…


*Qui aurait pu croire que notre fraîche et naïve Rosalie pût devenir une si bonne tragédienne. Une fontaine de tristesse plus vraie que nature… Dédé ne pouvait que croire ne la nouvelle, forcément ! Machiavélique Rosalie ? Oui un peu…

 

Chapitre 23 : La folie et l’Ange


Le trajet lui parut interminable. Et si Oscar n’était plus à son arrivé ? Ah quelle mouche l’avait piqué de partir loin d’elle ! Si son Oscar venait à mourir si loin de lui il ne pourrait jamais s’en remettre.
Le poignard s’enfonçait davantage dans son cœur au fil du voyage. La nuit était noire et dense. La lune pâle se cachait derrière les arbres de la route et les chevaux galopaient à un rythme infernal. Il ne voyait plus rien, n’entendait plus rien, pas mêmes les sanglots de Rosalie…*

La voiture s’arrêta enfin dans la cour du château et André en sortit comme un fou pour se précipiter dans les escaliers du château. Il arriva enfin, essoufflé devant la chambre d’Oscar.

Il ouvrit doucement la porte, la main tremblante et les jambes défaillantes. Il faisait noir, une simple lampe à huile, sur la fenêtre éclairait la pièce. Les rideaux du lit étaient tirés. Pas un bruit pas un souffle.
Tout tremblant, il écarta les rideaux de l’alcôve. Vide ! Personne ! Où était elle ?!
La panique l’envahit, et si elle était morte et si… Plus rien ne fonctionnait dans sa tête et sa raison se délitait.

La pénombre sembla soudain moins dense et un bruit de verrou le fit se retourner.

Et là…

Une vision incroyable, au-delà de tous ses rêves les plus fous !
Elle se tenait debout devant lui, près de la porte.
Elle portait une somptueuse robe de bal en taffetas gris et rose et dentelle de chantilly. Une merveille de raffinement qui mettait sa peau diaphane en valeur et soulignait la grâce de sa silhouette longiligne.
La taille pincée était si fine ! Sa gorge compressée par l’étroit corset de soie et de dentelles se gonflait au rythme de sa respiration. Sa nuque, qu’un chignon bouclé des plus charmants dévoilait enfin, était d’une grâce infinie.

André restait bouche bée, ne comprenant plus rien. L’instant d’avant il craignait de l’avoir perdue à jamais, et voilà qu’elle était là dans toute la splendeur de sa féminité si longtemps occultée.

Ce ne pouvait être qu’un rêve, oui une vision provoquée par son chagrin, un délire de la douleur… et pourtant cette vision lui était si douce et délicieuse ! Qu’il était bon de sombrer dans la folie !

Puis la vision parla :
« - André, je suis si heureuse de te voir de retour. Je pensais ne plus jamais te revoir. Elle s’approchait de lui en parlant…
Je te demande pardon pour tout le mal que j’ai pu te faire. Ton départ m’a fait prendre conscience de ton importance dans ma vie… Et dans mon cœur ! J’ai enfin réalisé à quel point je t’aimais André. Je t’aime du plus profond de mon être et je te demande de revenir près de moi.
Je t’en prie… ne repars pas là bas… »

Le jeune homme, troublé semblait ne pas réaliser ce qui se passait. En réalité il était sonné par ce qu’il venait d’entendre et croyait encore être victime d’une vision.

Oscar, très troublée elle aussi s’approcha encore et, ses mains blanches sur le beau visage étonné d’André, déposa un baiser sur les lèvres muettes.

« Une vision n’embrasse pas… alors c’est vrai… alors elle m’aime… » les pensées s’entrechoquaient dans le pauvre cerveau manipulé d’André. La douleur le chagrin et le monastère… tout était loin et seule sa joie comptait pour l’heure.
Elle l’avait embrassé, elle ! Il faisait moins sombre aussi, une autre lampe avait été allumée à côté du lit. Il pouvait ainsi contempler son doux visage. Les yeux d’Oscar étaient emplis d’une infinie tendresse et brillaient de mille étoiles. Elle souriait. Sans un mot, les deux amants se regardèrent longuement. Il effleura du bout des doigts chaque parcelle de son visage comme pour se convaincre de la réalité des choses.

Ils étaient seuls au monde et ils s’aimaient…

*Rosalie cachée sous son capuchon était soulevée de spasmes de fou rire. Ses murmures entrecoupés de sanglots de joie pouvaient parfaitement passer pour de la douleur… Si on ne voyait pas son faciès hilare… La robe de moine était atroce, la vision des sandales de monastiques aux pieds nus et la tonsure des moines avait achevé le tableau imaginé dans sa tête… Dédé avec une tonsure une robe de bure et des sandales… La pauvre Rosalie n’en pouvait plus. Si le général avait vu ça…

 

Chapitre 24 : Dans la nuit noire et obscure (…Isabelle s’est tapée la tête contre les murs…)

Antoine et Rosalie avaient rejoint les cuisines, Bertille les attendait avec impatience. Les deux comparses laissaient enfin libre cours à leur humeur joyeuse. Le secret n’était plus de mise, a Oscar de jouer maintenant.
Bertille écouta avec le sourire le récit de l’expédition.
Elle avait été mise dans la confidence dès le départ. Elle s’était occupée de préparer Oscar pour le retour d’André. Rosalie avait mis à disposition sa garde-robe, ses accessoires et ses parfums. Bertille avait complété le tout avec des affaires que les sœurs d’Oscar et sa mère laissaient au manoir.
La préparation de la belle ne fut pas aisée. Oscar n’avait encore jamais porté de robe et l’habillage fut assez difficile ! Les trois compères rirent un moment et se restaurèrent un peu.

Après s’être restaurée un peu, Rosalie décida de monter voir ce qui se passait. Elle alla donc dans le petit boudoir de la chambre voisine, là il y avait une porte qui était toujours fermée, on en avait perdu la clef, qui communiquait à l’origine avec la chambre d’Oscar. La serrure avait un trou assez large et l’angle de vue était plutôt bon.
Elle colla son œil et…

Ils s’étaient longtemps observés, comme pour graver cette image au plus profond de leur cœur. André avait fini par laisser éclater tout le désir qu’il avait pour elle depuis tant d’années et il l’embrassa fougueusement, à pleine bouche, saisissant sa taille et plaquant son corps contre le sien.
Un baiser torride comme Oscar n’en avait jamais connu encore, d’une puissance qui, loin de la rebuter, la transportait littéralement. Elle s’abandonnait totalement entre les bras puissants de cet homme qu’elle aimait au-delà de tout.
Les lèvres glissèrent sur la gorge et Oscar sentait le frisson devenir plus fort encore.
Il l’avait plaquée contre le mur, la robe était froissée sous ses mains impatientes. Frénétiquement, il avait soulevé les jupes et dentelles et promenait avec fièvre ses doigts sur la peau douce et frissonnante des cuisses fermes et musclées.
Oscar aima cette fougue virile, ça la rendit folle de désir. Il avait soulevé sa jambe et s’était plaqué tout contre son intimité. À travers la toile brute de son habit monastique, la belle avait ainsi pu avoir un aperçu très ferme de l’anatomie de son amant. Sentir ce membre chaud et dur si près de son sexe la rendait fébrile.
Doucement, elle le repoussa, et les yeux plantés droit dans les siens, elle écarta le col de la robe de bure d’un geste vif et laissa glisser au sol la seule barrière qui la séparait de ce corps nu qui s’offrait à elle. Face à lui, les yeux toujours fixés sur lui, elle commença à délacer sa robe, puis la laissa tomber à terre. Elle ne portait plus qu’un simple jupon de mousseline transparente et de dentelles ainsi qu’un corset de dentelles qui laissait sa poitrine à moitié nue, laissant à peine poindre les tétons roses de la belle.
Le sexe dressé, André la saisit par la taille, enfouit son visage au creux de la poitrine généreuse et offerte, et colla Oscar contre le pilier du baldaquin. Il ne pouvait plus attendre, c’était trop fort !

D’un geste sûr, il souleva les dentelles suggestives et colla son sexe contre la blonde toison humide. Avec langueur, il frotta son membre viril contre le doux triangle bouclé. Elle se plaquait contre lui, enserrant sa taille entre ses jambes largement ouvertes. Les frissons de désirs l’envahissaient totalement, elle non plus ne pouvait plus attendre…

Puis, enfin il entra en elle, comme ça, d’un coup sec. La douleur fut vive, insoutenable mais fugace, laissant très vite place à de voluptueuses sensations sous le va-et-vient du bassin de son amant.

Derrière la porte, Rosalie observait la scène. Loin de la faire souffrir, étonnamment, la vision l’excitait plutôt, et agenouillée, l’œil collé contre le trou de serrure, elle avait soulevé ses jupes et se caressait avec délice, ses doigts allant et venant au rythme des ondulations de bassin d’André entre les cuisses d’Oscar…

 

Chapitre 25 : extases et voluptés…



Oscar gémissait à présent de plaisir, elle sentait ses mains fortes et viriles sous ses fesses, ses lèvres avides sur ses seins et ce sexe ardent en elle. C’était si bon ! Elle se tenait au pilier, les bras levés vers l’arrière et ondulait elle aussi ses fesses affamées de plaisirs charnels.

André était si excité qu’il jouit en elle, le corps soulevés se sursauts orgasmiques. Pour Oscar en revanche s’était loin d’être terminé, il le senti bien et, à peine sorti, il s’agenouilla à ses pieds. Il fourra sa tête entre les cuisses ardentes et décida de terminer son ouvrage d’une autre façon.
Appuyée sur les épaules puissantes, Oscar senti la langue vigoureuse entre ses lèvres humides, puis les doigts entrèrent à leur tour dans l’étroit orifice lui procurant un plaisir différent mais tout aussi délicieux !
André était gourmand de nature, et cet endroit n’échappait pas à la règle. Il la dévorait à pleine bouche et jouait avec délices avec le clitoris durcit par le plaisir.
Langues et doigts conjugués maintenaient un rythme infernal et le plaisir ressenti n’en était que plus puissant. Oscar ne gémissait plus, elle criait de volupté !

Derrière la porte, Rosalie ne regardait plus, elle était allongée par terre et gémissait aussi. Les cris d’Oscar la stimulait au plus haut point. Elle serait ses cuisses, ses doigts bougeaient dans la corolle comprimée et humide. Elle avait délacé sa robe et ses seins nus étaient plaqués contre le parquet. Elle aimait cette sensation de sa peau nue sur les choses, ça l’excitait.
Ses hanches ondulaient, ses cuisses se serraient encore plus fort comprimant encore plus ses doigts endoloris jusqu'à la jouissance finale. Un râle imperceptible sortit de ses lèvres entrouvertes et son corps tout entier se relâcha. Essoufflée et pantelante Rosalie resta un instant ainsi, allongée sur le dos, puis, les cris d’Oscar s’intensifiant, elle colla de nouveau son œil à la serrure.

André dévorait se sexe juteux avec un bel appétit, la saveur d’Oscar lui était si douce. La jeune femme criait au-dessus de lui, chacun de ses gestes lui donnaient un plaisir toujours plus fort. Il étouffait presque ainsi placé entre ses cuisses dont les mouvements lascifs ne laissaient pas d’équivoque sur le désir de la belle. Elle criait de plus belle sous les intimes caresses. Un dernier cri, plus fort que les autres et soudain ce corps si dur se relâcha totalement, coulant littéralement sur lui pour atterrir dans ses bras. Oscar, épuisée, se blottit tendrement contre son amant.

La folie qui les avait emparés était assoupie et faisait enfin place à la tendresse. L’un contre l’autre, en silence, ils profitaient simplement de ce doux moment d’accalmie.

Derrière la porte. Rosalie avait abandonné son poste, il lui semblait à présent indécent de continuer son observation. Elle était partie, laissant les deux amants dans le secret de la chambre close.

 

Chapitre 26 : la nuit n’est pas finie…


Rassasiés pour un temps, les corps se reposaient un peu. André porta Oscar sur le lit et s’étendit à ses côtés. Elle était si belle, même ainsi défaite. Ses cheveux ébouriffés et humides collés sur son visage, ses seins à demi sortis de leur corsage et ce froissement d’étoffes précieuses formaient un tableau charmant.
Il la contemplait, lui caressant le visage. Il l’aimait tant, et elle était enfin là tout à lui frémissante et offerte. Le monastère était bien loin, les promesses de chasteté aussi…

Doucement il dégrafa ce qui restait de ses vêtements, agenouillé à côté d’elle, il ôtait lentement chaque pièce de tissus, mettant à jour la peau nue et blanche de son adorée.
Corset, chemise, jupon, rubans et bas finirent leur course sur le parquet. Ne restait auprès du jeune homme qu’une magnifique et sauvage odalisque d’albâtre.
Il la contempla un instant dans la lumière dorée de la lampe. Sa peau velouté, ses membres fuselés, sa poitrine insolente et généreuse, tout en elle incitait au plaisir et à la sensualité.

Oscar se sentait bien ainsi admirée. Elle se sentait fière de sa féminité et du pouvoir qu’elle lui donnait, si différent de son pouvoir d’homme. Les yeux d’André parcouraient chaque centimètres de sa peau et ce simple regard l’emplissait de bonheur et de désir.
Elle prit aussi le temps de regarder enfin le corps nu de son amant. Ces muscles puissants et déliés, cette force brute qui se dégageait de lui, le torse velu, les épaules larges et les hanches étroites… Elle prenait aussi conscience de toute la différence d’un homme et d’une femme, de tout ce qu’elle n’était pas ! Dieu qu’elle devait paraître fluette parmi les gardes royaux ! Ses yeux s’arrêtèrent alors sur la partie la plus virile, ce membre dressé d’un air arrogant. Il lui semblait à la fois tellement énorme et si petit. Une si "petite" chose pouvait provoquer tant de plaisir et de jouissance ! Elle tendit la main et saisit l’organe sensible qui durcit encore à ce contact agréable. Oscar laissait glisser sa main le long de la verge, toucha le gland du bout des doigts puis redescendis lentement et caressa les testicules. La peau était si fine à cet endroit ! Il lui semblait qu’elle pourrait la déchirer d’un seul coup d’ongle !
La main descendit encore entre les cuisses écartées du jeune homme pour atteindre cette petite zone sensible entre les testicules et la zone anale. Cette caresse sembla combler André car il gémissait à présent.

Le jeune homme, enhardi par les audaces d’Oscar, posa enfin les mains sur le corps alangui de la jeune femme. Du bout des doigts, il caressa la taille, le ventre, remonta entre les deux seins, effleura les tétons roses et durcis d’excitation avant de prendre ses seins charnus à pleines mains.
Leurs caresses se répondaient. Plus il la touchait, plus elle s’enhardissait. Elle tenait à présent les choses bien en main et avait trouvé un mouvement de bas en haut puis de haut en bas qui semblait faire son petit effet. La jeune femme s’était redressée, agenouillée en face de lui elle le regardait droit dans les yeux tandis que sa main continuait son petit manège. C’était très excitant pour elle de soutenir son regard et de voir le plaisir se dépeindre sur son visage.
André lui saisit alors les fesses des deux mains et l’attira vers lui. Elle se redressa, flanquant sa poitrine arrogante en plein visage du jeune homme qui la sera d’avantage contre lui. Il dévorait les deux fruits fermes à pleine bouche, caressant toujours la chute de rein provocante. Oscar prit alors les rênes et, écartant les cuisses, elle se colla sur son entrejambe, guidant de la main la verge gonflée vers l’étroite corolle moite de désir. Elle imposa alors son rythme, tantôt lent tantôt rapide, ne se contentant plus du simple va et viens, elle ondulait maintenant de manière circulaire, entourant totalement de caresses la barre brûlante profondément insérée en elle. Ses seins durcis et dressés par l’excitation frottaient le visage d’André qui les suçait, les mordillait et les léchait à n’en plus finir. Ils avaient la saveur salée de la transpiration qui perlait sur sa peau. Ce goût si particulier le délectait. Ses mains, toujours posées sur les fesses, suivaient le mouvement suave de la belle et accompagnaient chaque salve de plaisir d’une pression particulière.

Oscar aimait dominer ainsi son amant, cette posture lui permettait toutes les fantaisies, elle repoussa doucement son amant, le couchant sur le dos afin de le chevaucher plus aisément.
André pouvait ainsi voir la belle amazone dans toute sa splendeur voluptueuse. Elle ondulait au-dessus de lui, son regard brûlant qui ne le quittait pas une seconde. Son visage exprimait tout le plaisir qui envahissait son corps. Des gémissements rauques sortaient de ses lèvres humides et entrouvertes. Il touchait son corps tout entier tandis qu’elle faisait tourner lascivement ses hanches, malaxait ses seins puis redescendait sur les cuisses largement ouvertes, saisissait les fesses et remontait titiller les tétons délicieusement durcis.
Il dévorait des yeux chaque courbe chaque relief de ce corps fluide et délié. Il aimait aussi regarder son sexe doré se frotter contre la forêt noire se son bas-ventre. En ondulant du bassin, il pouvait entrevoir sa verge aller et venir dans l’étroit orifice et cette vision l’excitait au plus haut point. Il bougeait sous elle, leurs deux corps s’entrechoquaient comme s’ils se combattaient pour mener la danse. Leurs joutes à l’épée se prolongeaient dans la torpeur de cette douillette alcôve.
Le rythme s’accélérait, les corps semblaient avoir leur propre volonté, guidée par le seul plaisir qui emplissaient leurs entrailles. Les cris et gémissements s’intensifiaient à l’unisson dans l’ombre opaque de la chambre close.
Oscar sentait un plaisir et une jouissance inconnue monter en elle, son sexe tournait de plus en plus vite. Les doigts experts du beau brun caressaient son clitoris et cette double stimulation lui était délicieuse. Il se retenait avec peine, tant c’était bon, mais il tenait à jouir avec elle, à lui donner le plaisir ultime avec toute la force de sa virilité.
Un cri plus aigu et plus fort, un souffle rauque achevèrent la danse infernale. Oscar s’écroula sur lui, terrassée par l’extase qu’il venaient de vivre.

Des larmes de joie coulèrent… Il la serra contre lui et, ainsi enlacés, ils finirent par s’endormir.

 

 

 

Secret alcove05

 

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