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The Oscar Horror picture show

The Oscar Horror picture show

 

 

Par une nuit sans lune, Monsieur de Girodelle, Monsieur de Fersen, Oscar de Jarjayes et André Grandier avaient décidés d’aller s ‘étourdir tous les quatre dans une taverne qu’André connaissait bien et dont il avait vanté la bière à maintes reprises.
L’obscurité était dense et le chemin passait par un bois. Nous étions au mois d’Août et la chaleur était étouffante. André se sentait perdu, il ne retrouvait pas le chemin pour arriver au village où se trouvait la dite taverne…et il n’osait en dire mot car il craignait qu’Oscar lui fasse la peau !
Celle-ci s’impatientait d’ailleurs, et ne tarda pas à le lui faire savoir, quand soudain le tonnerre se fit entendre suivi de près par un éclair qui zébra le ciel dans un éclat aveuglant. André avoua donc. Ils étaient perdus aux milieux des bois et l’orage menaçait. Oscar réprimanda vertement André, lui donnant divers noms d’oiseaux. Ce fut Fersen qui vint la calmer, la nuit était noire et André n’était pas en faute. Monsieur de Girodelle, l’esprit toujours pratique, proposa de chercher un abris (ses cheveux commençaient à frisotter sous l’influence de l’humidité grandissante…)
Ils chevauchèrent donc quelques temps quand Fersen aperçut une lumière au loin. Les quatre cavaliers furent quelque peu rassuré par cette vision rassurante, d’autant que la pluie tombait maintenant à verse.


Ils parvirent enfin jusqu’à une vaste demeure dont les hautes fenêtres étaient brillamment illuminées. Ils frappèrent à la porte quand un coup de tonnerre extrêmement fort retentit et fit fuir les chevaux déjà passablement effrayés par l’orage. Oscar toujours aussi furieuse, jeta un regard noir à André qui ne savait plus où se fourrer. Girodelle frappa encore et, après quelques minutes, la porte s’ouvrit.

Un homme étrange leur fit face, une lanterne à la main, il était bossu et courbé, son haut front luisait sous la lumière de la lampe. Ses yeux étaient cernés et pourtant étonnamment brillants, ses cheveux étaient longs et blonds.
Fersen lui demanda poliment s’ils pouvaient rentrer car la pluie leur glaçait les chairs. L’homme s’écarta et les laissa pénétrer dans le vaste hall.
L’endroit était curieusement décoré, des candélabres de style gothique encadraient un escalier monumental qui menait à l’étage, de sombres tableaux ornaient les murs. Le bruit d’une musique et de rires étouffés se laissait entendre.
Le bossu leur dit en souriant qu’ils allaient être conduit à leur maître. C’est alors qu’une soubrette court vêtue à l’extravagante chevelure rousse apparut dans la lumière et conduisit sans un mot nos quatre amis vers la porte d’où semblait venir la musique.
Les double battants s’ouvrirent sur une immense salle de bal où dansaient des centaines de convives curieusement vêtus de costumes d’époques différentes. « Un bal masqué sans doute… » murmura Fersen.
Leur entré ne passa pas inaperçue, la musique cessa et tous les invités se retournèrent et les dévisagèrent. Les quatre amis se sentirent curieusement mal à l’aise. Un homme s’avança, il était grand, assez séduisant, les cheveux grisonnants et il portait un élégant costume de soie bleue de coupe étrange. Il salua les étrangers et les invita à se joindre aux autres convives.
Girodelle lui demanda s’il il était le maître de maison. L’homme lui dit que le maître de cérémonie n’était pas encore là mais qu’il ne saurait tarder, mais il ne doutait pas un instant qu’il accueillerait avec joie des hôtes d’une telle qualité.
Il n’avait pas finit sa phrase que la porte à l’autre extrémité de la pièce s’ouvrit en grand. La musique repris, plus étrange et endiablée que précédemment et un homme vêtu d’une cape noire entra d’un pas rapide. Il était brun, les cheveux bouclés et outrageusement fardé…

Il commença alors à chanter en ôta sa cape d’un large mouvement : « I’m just a sweet tranvesty, from Transexual Transylvania… » Sa voix était grave et puissante et contrastait avec sa tenue des plus improbables, il portait une guêpière noire et pailletée, un simple slip noir et des bas résilles gainaient ses jambes fuselées juchées sur d’immenses talons hauts constellés de paillettes d’argent Il se déhanchait sensuellement et avait des postures langoureuses.


Oscar n’avait jamais rien vu de tel, elle se sentait vraiment mal à l’aise devant cet homme à l’allure féminine et sensuelle, elle le regardait et loin d’être dégoûtée ; elle ressentait un désir charnel puissant pour ce corps travesti. Elle sentait le sang lui monter aux joues et tentait de toutes ses forces de combattre ces pensées impures.
André regardait cet hurluberlu avec curiosité, il avait vu tant d’extravagances dans l’aristocratie versaillaise que plus rien ne le choquait. Fersen quant à lui, ressentait un dégoût et répulsion très forte pour cette créature outrancière et aguicheuse qui dansait lascivement autours de convives. Monsieur de Girodelle était littéralement hypnotisé par cet homme puissamment excitant.
Poursuivant sa danse et sa chanson l’homme s’était rapproché des nouveaux arrivants. Sa chanson achevée, il salua la foule et se tourna vers nos amis. « Je me présente, docteur Frankenfuter. Je vous souhaite la bienvenue en ma demeure, Rifraf mon majordome m’a expliqué votre mésaventure et je serais ravi de vous accueillir pour la nuit. Que cette soirée soit vôtre et amusez-vous bien ! »

(Là je vous préviens ça commence à déraper…en douceur d’abord. Ca risque d’être un peu incohérent parfois, mais je me suis complètement laissée emportée…à vous de juger les chapitres à venir…)

La musique reprit avec entrain. Une mélodie suave et saccadée, mêlant violon et accordéon démarra. Un couple ouvrit la danse, une étrange valse sensuelle où les corps se mêlaient et se repoussaient. La femme était très grande, la peau blanche, les cheveux de jais et entièrement vêtue de noir. L’homme était vêtu d’un costume à rayures noires et blanches, ses cheveux courts étaient gominés vers l’arrière et il portait une fine moustache. (Vous aurez reconnu Morticia et Gomez Adams sans doute…J’aimerai bien caser « la Chose » mais je ne sais pas comment…)
D’autres couples les rejoignirent sur la piste.
Le maître des lieux s’approcha d’Oscar et l’invita à danser ce tango endiablé, elle n’eut pas le temps de refuser, en moins d’une seconde elle se retrouva sur la piste enlacée dans les bras de Frankenfurter. Celui-ci la tenait étroitement, tant et si bien que les derniers doutes qu’elle pouvait avoir sur son sexe lui furent ôtés par la sensation de cette chose énorme et dure contre sa cuisse. Sensation fort troublante qui provoqua chez Oscar une excitation insensée. Girodelle regardait l’étrange couple formé par son Colonel et ce travesti dénudé, et cette vision, loin de lui déplaire éveillait en lui mille idées fantasques…
André, suspicieux ne quittait pas son Oscar du regard. S’il n’y avait pas eut tant de monde, il aurait bien cassé la figure à cet excentrique pervers ; mais il perdit bientôt leur trace dans la foule des danseurs. C’est à cet instant que l’homme au costume bleu et aux cheveux gris l’aborda. « Je ne me suis pas présenté mon jeune ami. Je suis le Comte Von Kroloch. Je voudrais vous présenter mon fils qui a le même âge que vous à ce qu’il me semble, il vous tiendra compagnie dans cette foule d’inconnus. » Il tira André par le bras et le mena vers le buffet. Un jeune homme d’allure précieuse se tenait là. Il était blond, ses cheveux bouclés tombaient sur ses épaules frêles, son teint était clair, ses yeux et ses lèvres légèrement fardés. Il portait un habit de soie d’un rose délicat rehaussé d’une chemise de dentelles fines. (Ça c’est en référence à « Dédé bonbon rose » dans Masques de Rozam, tout comme la chose énorme d’ailleurs…) Il afficha un sourire radieux en voyant André, et le prit aussitôt par le bras, l’entraînant dans une conversation enjouée.
Fersen était de plus en plus mal à l’aise dans cet antre de débauche. Son désespoir fut à son comble quand il s’aperçut que le Comte de Girodelle était lui aussi envoûté par l’atmosphère pervertie des lieux…

Le tango terminé, Frankenfurter quitta Oscar pour monter sur une estrade dernière laquelle se trouvait un rideau rouge fermé. Il demanda le silence et entama un discours : « Mes chers amis, vous êtes venus nombreux ce soir pour assister à un événement sans précédent. Cette nuit voit l’aboutissement de recherches menées pendant des années. » Il se tourna vers ses domestiques « Magenta, Rifraf, ouvrez le rideau. »
Ils s’exécutèrent et dévoilèrent un énorme récipient de verre rempli de liquide dans lequel se devinait une silhouette humaine enveloppée de linges. De nombreux câbles reliaient le corps à une étrange machine. Frankenfurter manipula manettes et boutons. Le sarcophage de verre s’illumina dans un fracas assourdissant. Le corps se mit à bouger, doucement d’abord puis il fut pris de tremblements frénétiques. D’un bon il se mit debout. Rifraf et Magenta lui ôtèrent prestement ses bandages et découvrirent un splendide éphèbe presque nu. Seul un micro short doré cachait son intimité virile…Ses cheveux d’or luisaient à l’éclat des mille chandelles. A la vision de son œuvre, Frankenfurter poussa un cri de plaisir et de satisfaction. Il admirait sa création sous toutes les coutures et ne remarquait pas que celui-ci fixait un autre homme dans le fond de la salle.


Les yeux de Fersen ne pouvaient se détacher de la créature à la divine musculature. Jamais son cœur n’avait battu si fort. Leurs deux regards étaient aimantés, le Suédois venait de succomber à l’atmosphère sulfureuse de la fête de Frankenfurter…
Oscar regardait le blond éphèbe avec jalousie. Elle ne se reconnaissait plus et peu lui importait d’ailleurs. Ce soir tout était différent, elle sentait la femme qui était en elle bouillonner comme un volcan. Son uniforme était devenu le plus insupportable des carcans. Elle voulait de nouveau être le centre d’attraction de cet hôte étrange, viril et sensuel qui avait éveillé en elle un désir incendiaire.
Elle appela donc Magenta et lui demanda si il ne lui serait pas possible de revêtir des vêtements secs plus en rapport avec le cadre des festivités. La soubrette lui sourit et la conduisit dans une chambre à l’étage. Elle lui présenta diverses tenues et Oscar se changea.
Pendant ce temps, la fête continuait en musique. André fut entraîné dans la danse par son nouvel ami, et Fersen admirait de plus près la création de Frankenfurter. Girodelle, toujours en transe, contemplait la foule avec un sourire béat.

Frankenfurter présentait son nouveau jouet baptisé Rocky à ses convives quand Oscar fit son entrée remarquée dans la salle.
Elle portait un sublimissime fourreau de mousseline rouge transparente, dont la haute fente dévoilait des jambes fuselées gainées de résille noire. Sous sa robe elle portait une guêpière corsetée de soie et de dentelle noire qui retenaient ses bas par des jarretelles froufroutantes. La robe était largement décolletée et le corset comprimait sa poitrine qui semblait vouloir bondir au dehors (si si je vous jure, des seins ça peu bondir. Et ça fait mal un coup de sein qui bondit, croyez-moi…) Elle avait en outre fardé ses yeux de noir (et mis de l’ordre dans ses cheveux, par habitude…) et sa bouche d’un rouge profond.
Elle descendit les quelques marches qui menaient à la piste de danse, elle avait la grâce d’une danseuse du Moulin Rouge. Sa démarche chaloupée captait tous les regards. Elle fixait Frankenfurter avec des yeux de braise, et passa à côté de lui. Elle lui tourna alors le dos, dévoilant une chute de reins provocante, et se dirigea vers Girodelle, qui était sorti de sa transe dès l’entrée d’Oscar dans la pièce. Elle colla son corps contre celui de son Lieutenant qui l’enlaça. Elle leva sa jambe et plaqua la main de Girodelle sur ses fesses avant de lui donner un baiser frénétique. L’austère et calme soldat fut tout entier embrasé par tant de hardiesse. Leurs langues se mêlaient dans une joute infernale et l’homme effacé qu’il était fit place à un séducteur torride…
Elle n’avait fait cela que pour rendre Frankenfurter fou de jalousie ; mais l’ardeur de cet homme qu ‘elle avait toujours jugé fade et sans autre intérêt que militaire la surprit agréablement. Elle fondait dans ses bras, sous le charme des ses caresses brûlantes, oubliant presque celui pour qui elle avait fait cela…

Frankenfurter fut surprit de la scène, cette femme était décidément surprenante. Il avait à peine quitté Rocky du regard que celui-ci profita de son inattention pour ce précipiter vers le noble et beau Suédois, qui enflammait son cœur de ses prunelles grises…
Fersen prit Rocky par le bras et l’entraîna hors de la salle de réception.
Oscar, quant à elle, sentait son corps tout entier en proie à un incendie terrible. Elle devait s’arrêter au risque de commettre une folie en public…D’un geste sec, elle repoussa Girodelle. Se redressa fièrement et remis de l’ordre dans sa mise. Elle fixa Frankenfurter droit dans les yeux et haussa les épaules, un petit sourire ironique au coin des lèvres, puis elle fendit la foule d’un pas assuré pour se rendre jusqu’au buffet. Girodelle resta là, totalement immobile et muet, abasourdi par ce qu’il venait de vivre. Frankenfurter gloussait d’excitation et s’apprêtait à suivre la jeune femme quand il s’aperçut que son œuvre avait disparue.
Sa fureur fut immense, il ordonna à ses domestiques de lancer les recherches dans la maison et les jardins. Le maître de maison fulminait. Il ne voyait plus rien que l’absence de son nouveau jouet. Il quitta la salle de bal en hurlant et rejoignit son laboratoire dans la plus haute tour du château. Il avait installé là divers instruments de contrôles dont des écrans de surveillance.
La disparition de Rocky mit un terme à la réception. Une grande partie des convives quittèrent les lieux, dépités de voir une si belle réception tomber à l’eau. Les autres restèrent à demeure, des chambres leur furent préparées.

Pendant que Frankenfurter scrutait tous ses écrans vidéos, Magenta et Rifraf avaient conduit les derniers invités à leurs chambres.
Restaient au château pour la nuit : Monsieur et Madame Adams, Fétide, le frère de Gomez Adams ; Le Comte Von Kroloch et son fils ; Girodelle, André et Oscar.
Monsieur de Fersen et Rocky restaient introuvables.
Chacun se vit attribuer une chambre différente. Oscar s’installa dans la coquette chambre drapée de velours rouge où elle c’était changée tout à l’heure. Elle contemplait avec satisfaction son image dans un miroir quand André entra dans la pièce, terrifié. « Je t’en prie Oscar, laisse moi dormir ici, je ne veux pas rester seul, à la merci de ce pervers aux boucles blondes. Il en veut à ma vertu Oscar ! Tu n’imagines pas les choses qu’il m’a dites…
-André, cesse ces enfantillages et vas-t’en. Je ne compte pas rester seule cette nuit et ce n’est pas avec toi… !!!! » Répondit-elle sèchement.
Elle regardait toujours son reflet, ajustant son décolleté et ses cheveux (par habitude…décidément la chanson de Dalida lui colle à la peau…il venait d’avoir 18 ans il était beau comme un enfant, fort comme un homme…ça c’est mon Dédé…)
André la regardait en silence. Elle était belle à en damner le paradis, même dans cette tenue provocante. Le fourreau rouge ne cachait rien de son anatomie et André prit le temps de contempler ce corps si longtemps imaginé et désiré. « Tu sais que tu es vraiment belle Oscar… Jamais de ma vie je n’ai vu plus belle femme… » Disant ces mots il s’était approché et avait passé ses mains autour de sa taille et commençât à embrasser sa nuque offerte. Elle frissonna. « Laisse-moi André » Murmura t’elle, dans un soupir. Il la serra plus fort contre lui, ses mains parcouraient son ventre et ses seins, tandis que ses lèvres et sa langue caressaient langoureusement son cou. Elle entourait sa tête de ses bras levés et caressait l’abondante chevelure ébène ; puis elle se retourna et embrassa voluptueusement les lèvres de son compagnon de toujours. Ce baiser était doux et passionné, elle sentait les mains d’André dans son dos et sur ses fesses. Tout en l’embrassant, elle le poussa sur le lit et se coucha à califourchon sur lui. Elle ouvrit sa chemise et embrassa le torse dénudé. Bien vite André se retrouva à demi-nu. Oscar entreprenait de lui déboutonner son pantalon quand des bruits retentirent dans les couloirs. La porte de la chambre s’ouvrit et Magenta leur cria d’une voix forte de la suivre…

Tous les invités furent ainsi conduits dans le laboratoire de Frankenfurter. Celui-ci avait enfilé une blouse chirurgicale verte qui lui donnait presque une allure austère. Visiblement il était furieux. Oscar fut conduite devant lui, il la contempla de la tête aux pieds et lui annonça qu’elle était responsable de la fuite de Rocky. D’un geste il ordonna à Rifraf de dévoiler l’écran géant au fond de la pièce. Des images apparurent, elles montraient Rocky et Fersen allongés l’un contre l’autre sur un lit moelleux. Le noble Suédois enlaçait tendrement le torse de l’éphèbe blond et avait sa tête posée sur son épaule, un sourire béat sur les lèvres…leur tenue vestimentaire, ou plutôt l’absence totale de vêtements des deux hommes laissait deviner le reste… Là était la terrible vérité : Fersen et Rocky avaient goûté l’un à l’autre et cette expérience avait révélé au Comte toute sa véritable nature. Fersen aimait les hommes !!! La force tendre et sensuelle des bras de Rocky lui avait fait entrevoir tout un univers de sensations fortes et brûlantes. Désormais, il ne pourrait plus retourner aux bras des femmes…
Oscar regardait l’écran sans y croire. Et dire qu’elle avait un temps désiré Fersen ! Elle eut une pensée pour la Reine, imaginant la tête de celle-ci devant pareil spectacle.
Frankenfurter, dégoûté lui aussi par cette vision, se retourna vers Oscar. « Votre diversion de tout à l’heure à bien fonctionné. Vous avez détourné mon attention sur vous afin que votre ami puisse me piquer MON Rocky !!!! Je ne vais pas laisser ce crime impuni. Puisque vous me privez de Rocky, vous le remplacerez pour la nuit, et vous serez ensuite enfermée au cachot !!! »
Frankenfurter renvoya les autres. André et Girodelle voulurent protester et aider leur amie, mais Rifraf les éloigna violemment. Oscar fut conduite par Magenta jusqu’aux appartements de son hôte. La soubrette lui ordonna de s’étendre sur le lit de satin noir et or. A peine fut-elle allongée que la femme lui attacha les poignets avec de petits bracelets de fer blanc. Ainsi fait, elle sortit.

Frankenfurter entra dans la chambre. Il avait ôté sa blouse verte. Il portait toujours sa tenue provocante, mais cette fois rien ne dissimulait plus rien de sa virilité… Doucement, il s’installa à califourchon sur Oscar. La belle brûlait d’excitation, la punition était une récompense qu’elle avait attendue toute la soirée. L’homme lui retira son fourreau de mousseline et dégrafa le haut de la guêpière, laissant jaillir ses seins. Les tétons roses se dressaient avec impertinence vers le ciel. Oscar se cambrait sous ses caresses, sentant plus que jamais la chose volumineuse et dure qui se frottait contre son ventre. De sa langue il parcourut cette poitrine offerte. Doucement il descendit et arracha avec ses dents le fin triangle de dentelle noire qui lui barrait la route. Là, Oscar écarta ses cuisses et Frankenfurter y glissa sa tête. Sa langue et ses doigts firent endurer mile délices à la jeune femme qui soupirait de plaisir, ondulant son bassin sous ces caresses voluptueuses. Il joua longtemps ainsi, avec sa langue. Puis il se coucha sur elle, entre ses cuisses généreusement ouvertes, et entra en elle. Oscar poussa un cri de plaisir, l’homme ondulait avec lenteur, lui arrachant gémissements et soupirs de plaisir. Le rythme s’accéléra progressivement, tout comme l’augmentation du plaisir frénétique qui prenait possession d’elle. Elle bougeait sous lui, provoquant ainsi des râles d’intense satisfaction. L’extase emportait la jeune femme enflammée quand il se retira brutalement, coupant net son élan.
Frankenfurter, épuisé se coucha à ses côtés et alluma une cigarette, il semblait content de lui.
Oscar, toujours attachée, se sentait soudainement frustrée de ne pas avoir pu aller au bout de sa jouissance. La voilà la punition…ce pervers lui avait donné à entrevoir le plaisir suprême avant de l’en priver. Le goujat !!!

Pendant qu’Oscar se livrait à des actes que la moralité aurait réprouvée dans les bras de Frankenfurter, André se morfondait d’inquiétude pour sa belle. Bien que les domestiques leur aient bien fait comprendre à tous de ne pas quitter leurs chambres pendant la nuit, André décida d’aller trouver le Comte de Girodelle, qui lui semblait la seule personne digne de confiance dans cette maison de fous (il n’avait pu assister au baiser torride d’Oscar à Gigi, trop occupé qu’il était à surveiller les mains un peu trop baladeuses du jeune Von Kroloch ; que l’on appellera Junior désormais …) .
Girodelle accueillit le jeune homme avec bienveillance, lui-même se sentant très seul. Il partageait les inquiétudes d’André au sujet d’Oscar. Qui sait ce que ce fou furieux allait bien pouvoir lui faire subir (s’il savait !!!!) Oscar, si belle et vulnérable. La pauvre fille semblait avoir perdu la raison, d’où son comportement étrange, il fallait la délivrer avant qu’elle ne sombre dans la folie (chevaleresque jusqu’au bout le Gigi, ses admiratrices apprécieront cette droiture qui ne le quitte jamais, même dans les situations les plus grotesques…) Sans parler de la descente aux enfers du Comte de Fersen, la folie avait sans doute prit possession de son corps tout entier pour qu’il sombre ainsi dans de tels vices…
André et Girodelle décidèrent donc d’explorer la vaste demeure pendant la nuit. Ils resteraient ensemble, cela ralentirait les recherches, mais il ne fallait prendre aucuns risques.
La quête commença, ils explorèrent chaques pièces, en silence et avec minutie. Girodelle était un expert en passages secrets, son château familial en était truffé, et il avait grandi parmi les caches et les souterrains.
Ils montaient à l’étage supérieur quand ils rencontrèrent ce cher Junior, en coquette tenue de nuit (voir la tenue affriolante de Dédé dans Masques…merci Rozam pour ce puits d’idées ! ) véritable avalanche de mousseline et dentelles. Ce-dernier fut ravi de croiser l’élu de son cœur. Prenant son courage à deux mains, André décida de jouer la diversion tandis que Girodelle continuerait les recherches seul.

André fit donc mine d’engager la conversation avec l’évanescent jeune homme. Tout en conversant, Junior le conduisit dans ses appartements, proposant à André de prendre un verre de Brandy. Ils s’installèrent donc dans le petit salon attenant à la chambre de Junior. C’était une pièce coquette, à la décoration un brin surchargée. André s’assit du bout des fesses sur une méridienne, le jeune homme lui servit un verre et vint s’asseoir auprès de lui, un peu trop près même… André se sentait bien mal à l’aise et évitait de croiser le regard lavande (si c’est pas chic avec un habit rose ça…) de Junior. Il tâchait de se concentrer sur la pièce, détaillant chaque objet. Son regard se posa alors sur une grande psyché où il se voyait. Seulement voilà, dans le miroir, il était seul sur le sofa… Les vieilles histoires de Grand-Mère refirent soudain surface dans sa tête et l’évidence se fit, comme une lumière au fond de la nuit : Junior Von Kroloch était un Vampire !!! André se retourna pour le regarder et vit scintiller deux canines proéminentes qui s’approchaient de son cou !
Il ne fit qu’un bon et s’enfuit à toutes jambes dans le couloir. Hélas, Junior était rapide et le poursuivait à vive allure, dentelles au vent. André courait à en perdre haleine, contournant le vaste escalier.
Il crut avoir semé la meringue rose armée de canines et s’arrêta pour reprendre son souffle ; mais en se retournant, il le vit tout à côté de lui, prêt à bondir !
André reprit sa course sans trop savoir comment, ses jambes couraient toutes seules. Soudain il aperçut devant lui une savonnette qui glissait sur le sol. Ne faisant ni une ni deux il se plaqua dans l’embrasure d’une porte. Junior tout à son élan (et à sa faim) ne vit pas l’objet glissant et tomba dans le piège. Glissade magistrale tout au long du corridor. Et là une porte s’ouvrit devant lui et il atterrit dans le baldaquin d’un lit qui s’écroula sous le choc de leur rencontre !
André observait la scène, médusé, quand il comprit tout en voyant Girodelle apparaître derrière la porte.
Celui-ci avait entendu la course folle du pauvre André et avait imaginé cette machination. Les deux amis attachèrent ce qui restait du vampire avec les rideaux du baldaquin moribond et s’assurèrent de son silence par un bâillon. Il l’enfermèrent dans la pièce et reprirent-leur recherches.
(Merci à Roman Polanski pour l’idée du Vampire homo et de la poursuite savonneuse…n’hésitez pas à visionner ce film qui est une merveille de drôlerie)

 

Pendant le séjour d’André dans le boudoir de junior, Girodelle avait pu observer un va et vient de domestiques au bas des escaliers. Il entraîna donc son compagnon d’infortune au rez-de-chaussée ; mais nulle porte ne semblait correspondre avec les mouvements des domestiques. Il commença donc à sonder les murs toquant ça et là pour trouver l’astuce d’ouverture du passage secret. Des bruits de pas les interrompirent, ils virent soudain le dénommé Gomez Adams, sa femme Morticia et l’affreuse chose chauve du nom de Fétide qui lui servait de frère, descendre les escaliers.
Les deux amis se cachèrent derrière une tenture et observèrent. Gomez demandait à Fétide de bien se souvenir et de ne pas se tromper. Il devait trouver l’entrée du souterrain, car c’est sans doute là que cet usurpateur de Frankenfurter avait sans doute dissimulé le trésor familial, dérobé il y à des années de cela. Fétide avait déjà séjourné au château, car il s’était lié d’amitié avec Rifraf (qui se ressemble s’assemble…) dans le but de fouiller la demeure.
Après plusieurs essais infructueux, Fétide trouva ainsi l’astuce, aussitôt mémorisée par Girodelle, et la porte s’ouvrit en grinçant. Les trois Adams s’y engouffrèrent. Victor-Clément et André attendirent quelques minutes et s’engagèrent à leur tour dans la manœuvre. La porte donnait sur un étroit escalier en colimaçon éclairé de flambeaux tenus par des bras de pierre sculptée (Merci Jean Cocteau…)
Lentement ils descendirent en silence. Les murs étaient humides et l’odeur était assez désagréable.

(Je vous promets une scène torride d’une originalité folle…vous m’en direz des nouvelles !!!)

 

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