Interview Electric Bloom Web - 2 Septembre 2024

EBW : Votre final de tournée à Londres a reçu un accueil formidable. Qu’avez-vous ressenti en revenant après six ans ?

KAMIJO : J’étais très heureux que tant de fans m’attendaient. J’aimerais vraiment y retourner bientôt pour y chanter de nouveau.

EBW : On décrit souvent votre présence scénique comme impressionnante et théâtrale. Comment vous préparez-vous mentalement avant une performance ?

KAMIJO : C’est mon état naturel. Avant de monter sur scène, je me concentre uniquement sur le fait de vider mon esprit de toute distraction. Devenir vide et m’immerger dans l’univers de la musique – c’est ce qu’il y a de plus important.

EBW : La tournée The Anthem a traversé plusieurs villes européennes. Quels sont vos souvenirs marquants ou défis rencontrés pendant cette tournée ?

KAMIJO : Trois minutes avant le premier concert à Paris, USHI, le batteur, est resté coincé dans les toilettes. La serrure était cassée (rires) et le propriétaire de la salle a dû défoncer la porte pour le libérer. Et le concert a commencé sans problème.

EBW : Votre lien avec vos fans est particulièrement évident lors des meet-and-greets. Qu’est-ce qui vous apporte le plus de satisfaction dans ces échanges ?

KAMIJO : Recevoir les émotions de mes fans me rend très heureux. Honnêtement, j’aimerais pouvoir tous les prendre dans mes bras un par un.

EBW : Des chansons ludiques et romantiques comme Mademoiselle, des ballades sincères comme Avec Toi, ou des épopées metal comme Habsburg montrent différentes facettes de votre style musical. Comment équilibrez-vous morceaux énergiques et ballades dans vos setlists ?

KAMIJO : Je ne cherche pas consciemment à équilibrer. En écrivant de manière honnête et fidèle à moi-même, l’équilibre qui en résulte est tout simplement ce qui définit KAMIJO.

EBW : Après avoir beaucoup tourné en Europe, si vous pouviez choisir un lieu de concert rêvé, lequel serait-ce ?

KAMIJO : Le Château de Versailles.

EBW : Bien sûr !

EBW : Avec 29 ans de carrière, dont 11 en solo, vous venez de sortir votre nouveau mini-album VIOLET DAWN, centré sur le thème « EPIC INTENSE ». Quelle est l’inspiration derrière ce thème ?

KAMIJO : J’ai toujours recherché un son épique, mais maintenant je suis attiré par quelque chose de plus lourd. Mettre sur un pied d’égalité le son du groupe et l’orchestration est, selon moi, la clé pour atteindre quelque chose comme EPIC INTENSE.

EBW : En quoi ce mini-album diffère-t-il de vos expériences avec LAREINE, Versailles ou vos précédents travaux solo ?

KAMIJO : Pour faire une analogie avec les jeux vidéo, c’est comme recommencer en gardant tous les points d’expérience. Comme un héros de niveau 99 affrontant de petits monstres. N’est-ce pas génial ?

EBW : L’édition limitée de VIOLET DAWN inclut vos débuts en tant que doubleur. Qu’avez-vous ressenti en explorant une nouvelle forme de narration hors musique ?

KAMIJO : Élargir mes moyens d’expression, c’est comme acquérir une nouvelle arme. Mais avoir vu de près le travail de vrais doubleurs me rend aussi très conscient de mon inexpérience.

EBW : Vos albums comportent souvent des récits profonds et riches en thèmes. Quel rôle joue la narration dans votre musique et comment développez-vous ces concepts ?

KAMIJO : En mettant l’histoire au centre de la musique, de nouvelles mélodies émergent naturellement. Une fois que le concept du récit prend vie, il évolue tout seul. La création de cette base narrative est donc cruciale.

EBW : Pouvez-vous nous parler de votre processus créatif ? Avez-vous des rituels ou habitudes pour trouver l’inspiration ?

KAMIJO : Je regarde souvent des films et des séries. Il est aussi essentiel d’être dans un état d’esprit où je peux rester fidèle à mes émotions.

EBW : Nosferatu et Vampire Rock Star sont très populaires. Quelle est l’histoire derrière leur création ?

KAMIJO : Ce sont des chansons emblématiques pour moi aussi. Nosferatu est née d’un engagement profond envers l’esthétisme. Vampire Rock Star a commencé par le cri « Vampire Rock Star », autour duquel j’ai ensuite construit la chanson.

EBW : Vous intégrez beaucoup de théâtralité dans votre musique. Y a-t-il des artistes ou œuvres d’art qui ont influencé votre personnage de scène ?

KAMIJO : Pas d’influences précises, mais en m’immergeant dans la musique, ce style s’est développé naturellement.

EBW : Votre esthétique évoque le personnage de Lestat de Lioncourt dans Chroniques des Vampires d’Anne Rice. Y a-t-il d’autres récits de vampires qui vous parlent ?

KAMIJO : L’histoire de ma propre vie, qui ne cesse de renaître.

EBW : En regardant en arrière sur vos 11 années en solo, quelles réalisations vous rendent le plus fier ?

KAMIJO : Ma carrière solo est l’aboutissement de toute ma vie musicale, y compris mes années en groupe. Je suis très fier de toutes ces étapes, mais je peux dire avec confiance que mon style live, intégrant orchestres et comédiens vocaux, m’est propre !

EBW : Comment pensez-vous que votre musique évoluera à l’avenir ? Y a-t-il de nouveaux thèmes ou concepts que vous souhaitez explorer ?

KAMIJO : À l’avenir, je veux créer une musique qui transmette davantage de messages liés à ma propre vie. Il y a tant d’expériences, comme ma rencontre avec Louis XVII ou les moments passés avec mes fans, qui méritent d’être intégrées dans mon œuvre artistique.

EBW : Votre apparition à l’événement du Nouvel An de la NHK Kōhaku Uta Gassen l’an dernier a été marquante. Comment vous êtes-vous senti en représentant le visual kei aux côtés d’autres légendes du rock japonais ?

KAMIJO : J’ai été très ému. Un jour, je m’assurerai de monter sur cette scène par ma seule force.

EBW : Quel message ou quelles émotions souhaitez-vous transmettre à vos auditeurs, au Japon comme dans le reste du monde ?

KAMIJO : Je veux montrer qu’il existe de nombreuses portes d’entrée vers un monde de beauté. Ma musique contient partout des passages vers ce monde. À l’avenir, je veux créer un univers musical qui puisse exister distinctement du monde réel.

EBW : Merci beaucoup pour votre temps ! Pour finir, avez-vous un message pour vos fans ?

KAMIJO : Merci pour votre soutien constant. Et merci pour ces merveilleuses questions. Ceux qui croient au pouvoir de la musique verront s’ouvrir devant eux les portes d’un monde magnifique.

Interview with KAMIJO: From European tour highlights to the epic sound of ‘VIOLET DAWN’ : 

Ellen Wells·2nd September 2024
Interviews

KAMIJO has long been a prominent figure in the visual kei scene, known for his commanding stage presence and elaborate storytelling, blending symphonic metal with elements of high fantasy. From his early days with LAREINE to his impactful time with Versailles, he has made a lasting mark in the music world. Now, over a decade into his solo career, he continues to explore new creative horizons.

With the vampire enigma fresh off his first European tour in six years, which ended with a triumphant finale in London, KAMIJO has just wrapped up touring Japan in celebration of his 11th anniversary as a solo artist. His latest mini-album, ‘VIOLET DAWN’, released on July 31st, reflects the theme of “EPIC INTENSE”.

Prior to the recent news of his move to Los Angeles in 2025, we spoke with KAMIJO in this exclusive interview, where he opens up about his recent projects, his process behind crafting powerful new music, and his plans for the future. With a career spanning nearly three decades, KAMIJO’s artistic vision remains as sharp as ever, blending drama, emotion, and a deep connection with his fans.

EBW: Your recent tour final in London received tremendous praise. How was it to return after six years?

KAMIJO: I was very happy that so many fans were waiting for me. I’d love to go back and sing there again soon.

EBW: Your stage presence has been described as commanding and theatrical. How do you prepare yourself mentally before a performance?

KAMIJO: This is my natural state. Before going on stage, I focus solely on clearing my mind of any distractions. Becoming empty and immersing myself in the world of the music—this is the most important thing.

EBW: ‘The Anthem’ tour spanned several European cities. What were some memorable moments or challenges from this tour?

KAMIJO: Just three minutes before the first show in Paris, USHI, the drummer, got stuck in the bathroom. The lock broke (laughs) and the owner of the venue came in and kicked the door down to rescue USHI, and the show went on without a hitch.

EBW: Your connection with your fans is especially evident during meet-and-greets. What is the most fulfilling aspect of interacting with your audience?

KAMIJO: Receiving the feelings of my fans brings me great happiness. Honestly, I’d love to give each and every one of them a hug.

EBW: Playful and romantic songs like ‘Mademoiselle’, heartfelt ballads like ‘Avec Toi’, and heavy metal epics like ‘Habsburg’ all showcase different aspects of your musical style. How do you balance energetic songs with slow ballads in your setlist?

KAMIJO: I don’t consciously try to balance them. By writing songs honestly and staying true to myself, the result naturally becomes the balance that defines KAMIJO.

EBW: Having toured extensively in Europe, if you could choose any venue for a dream performance, what would it be?

KAMIJO: It would be the Palace of Versailles.

EBW: Of course!

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EBW: With a career spanning 29 years, and 11 years as a solo artist, you just released your new mini-album ‘VIOLET DAWN’. The theme of this album is “EPIC INTENSE”. Can you tell us about the inspiration behind this theme?

KAMIJO: I’ve always pursued an epic sound, but now I find myself seeking something heavier. I feel that treating band sound and orchestration on an equal footing is the key to approaching something like EPIC INTENSE.

EBW: How does the new mini-album differ from your experiences with LAREINE, Versailles, and your previous solo work?

KAMIJO: If I were to use a game analogy, it feels like starting over while keeping all the experience points. It’s like I’m a level 99 hero fighting small monsters. Isn’t that the best?

EBW: The limited edition of ‘VIOLET DAWN’ includes your voice acting debut. How does it feel to step into a new form of storytelling outside of music?

KAMIJO: Expanding my means of expression feels like acquiring a new weapon. However, having witnessed professional voice actors up close, I am also acutely aware of my own inexperience.

EBW: Your albums often feature rich storytelling and thematic depth. What role does storytelling play in your music, and how do you develop these concepts?

KAMIJO: By making the story the main focus of the music, new melodies naturally emerge. Once the concept of the story takes on a life of its own, it begins to develop on its own, so the process of setting up the story is extremely important.

EBW: Can you tell us about your creative process when composing? Are there any rituals or habits you follow to gain inspiration for your compositions?

KAMIJO: I often watch movies and dramas. Additionally, it’s essential to be in a mental state where I can be true to my feelings.

EBW: ‘Nosferatu’ and ‘Vampire Rock Star’ are fan favorites. Can you share the story behind the creation of these songs?

KAMIJO: These are representative songs for me as well. ‘Nosferatu’ was created through a serious engagement with aestheticism. ‘Vampire Rock Star’ started with the shout “Vampire Rock Star” itself, which I then built the song around.

EBW: As someone who incorporates theatricality into your music, are there any artists or works of art that have influenced your stage persona?

KAMIJO: There aren’t any specific influences, but by immersing myself in the music, this style has naturally developed.

EBW: Your aesthetics evoke the image of character Lestat de Lioncourt from Anne Rice’s The Vampire Chronicles. Are there any other vampire stories that resonate with you?

KAMIJO: The story of my own life, which continuously revives itself.

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EBW: Looking back on your 11 years as a solo artist, what achievements are you most proud of in your career so far?

KAMIJO: My solo career is the culmination of my entire musical life, including my band days. I am very proud of each of my band activities, but I can confidently say that my live style, which incorporates collaborations with orchestras and voice actors, is uniquely my own!

EBW: How do you think your music will evolve in the future? Are there any new themes or concepts you wish to explore?

KAMIJO: Moving forward, I plan to create music that focuses more on messages related to my own life. There are many experiences, such as my encounters with Louis XVII and the time spent with fans, that deserve to be incorporated into my artistic work.

EBW: Your appearance at last year’s NHK New Year’s event ‘Kōhaku Uta Gassen’ was a significant moment. How did it feel to represent visual kei alongside other Japanese rock legends?

KAMIJO: I was very moved. One day, I will make sure to stand on that stage by my own strength.

EBW: What message or emotions do you want your music to convey to listeners in Japan and around the world?

KAMIJO: I want to convey that there are many entry points to a beautiful world. My music contains gateways to that beautiful world throughout. Moving forward, I want to create a musical world that can exist distinctly from the real world.

EBW: What message or emotions do you want your music to convey to listeners in Japan and around the world?

KAMIJO: I want to convey that there are many entry points to a beautiful world. My music contains gateways to that beautiful world throughout. Moving forward, I want to create a musical world that can exist distinctly from the real world.

EBW: Thanks so much for your time! Lastly, do you have a message for your fans?

KAMIJO: Thank you always for your support. And thank you for the wonderful questions. Those who believe in the power of music will find the doors to a beautiful world opened for them.